
La dépression est un trouble dit de santé mentale, caractérisé par une gamme de symptômes émotionnels, cognitifs et physiques, qui affectent le fonctionnement quotidien et la vie d’une personne. Et peut impacter sur les proches, l’entourage. Ce qui veut aussi que tout n’est pas dépression: Il est normal de se sentir démotivé, mélancolique1, voire triste et insatisfait de la vie. Mais cela est un état d’humeur, qui peut s’avérer passager.
Un processus de sauvegarde
La dépression, ou syndrome dépressif, est un processus naturel et dans certains cas vital, de survie. C’est le « système » qui préserve l’essentiel, la capacité à continuer de vivre, au détriment de ce qui lui semble périphérique. Lui, c’est notre système neurovégétatif, ou système nerveux autonome.
La dépression résulte plus précisément d’un dysfonctionnement de la transmission des informations entre neurones. Il est d’ailleurs trois neurotransmetteurs qui sont essentiels à cela:
- La sérotonine : Régulation de l’humeur, du sommeil, de l’appétit, et de divers processus cognitifs, elle joue également un rôle dans la régulation des émotions.
- La dopamine : Impliquée dans la récompense et la motivation, la régulation du mouvement et de la cognition, ainsi que de l’humeur et de la sensation de plaisir.
- La noradrénaline : Régulateur de l’attention, de l’humeur et du niveau d’énergie, elle module les réponses aux différentes formes de stress, ainsi que le choix de faire face, voire de combattre, ou de fuir.
Les symptômes possibles
Les symptômes de la dépression peuvent varier en termes de sévérité et peuvent être classés en différents niveaux :
Dépression légère : Dans les cas de dépression légère, une personne peut ressentir quelques symptômes de dépression, mais ceux-ci peuvent ne pas être assez graves pour interférer considérablement avec ses activités quotidiennes. Ces symptômes peuvent inclure une tristesse légère, une perte d’intérêt modérée pour les activités, des changements légers dans les habitudes de sommeil ou d’alimentation, une baisse d’énergie et une difficulté légère à se concentrer.
Dépression modérée : Une dépression modérée implique généralement une augmentation du nombre et de la gravité des symptômes. Les symptômes peuvent avoir un impact plus notable sur la vie quotidienne de la personne. Par exemple, une personne peut éprouver une tristesse persistante, une perte d’intérêt significative pour les activités, des changements marqués du sommeil ou de l’appétit, une fatigue importante, des problèmes de concentration et des pensées négatives plus fréquentes.
Dépression sévère : La dépression sévère est caractérisée par une présence importante et grave de symptômes dépressifs qui peuvent considérablement perturber la vie quotidienne d’une personne. Les symptômes peuvent inclure une tristesse intense et persistante, une anhédonie marquée, des perturbations majeures du sommeil ou de l’appétit, une fatigue extrême, des difficultés de concentration sévères, des sentiments de désespoir, de culpabilité excessive et même des pensées suicidaires ou des tentatives de suicide.
La sévérité de la dépression est souvent évaluée en fonction du nombre de symptômes, de leur persistance et de leur impact sur le fonctionnement global de la personne.
Il est essentiel de noter que la dépression peut varier en intensité et que le traitement peut également varier en fonction de la gravité des symptômes.
Aussi, il est crucial de consulter un professionnel de la santé mentale (compétent et autorisé dans votre pays de résidence), pour en avoir une évaluation précise et un plan de traitement approprié.
Et la dysthymie?
La dysthymie est un trouble de l’humeur caractérisé par une forme chronique de dépression légère mais persistante. Avec cette impression d’être toujours « entre deux eaux », et de ne jamais vraiment émerger, ni sombrer. Elle peut se transmettre de génération en génération.
Les personnes atteintes de dysthymie peuvent ressentir des symptômes dépressifs tels que la tristesse, la perte d’intérêt pour les activités habituelles, une faible estime de soi, des troubles du sommeil ou de l’appétit, une fatigue constante et des difficultés de concentration.
Ces symptômes peuvent durer pendant des années, perturbant le fonctionnement quotidien de la personne atteinte. La dysthymie diffère de la dépression majeure par sa durée plus longue mais moins intense. Elle peut également augmenter le risque de développer une dépression plus sévère au fil du temps.
A propos des traitements de la dépression et de ses compléments
Médical et médicamenteux:
Les généralistes s’y essaient, mais pas toujours avec succès. Même si certains y excellent. Car c’est en principe du ressort du médecine psychiatre. Encore faut-il trouver le bon, et qui ne soit pas resté aux « protocoles de grand-père ».
Il peut aussi y avoir hospitalisation, dans la mesure où il s’agit d’une dépression sévère. Ou alors que la patient ou le patient n’est pas en mesure de faire face, pour une raison ou une autre, de façon autonome.
Médicothérapeutique:
Là, il est question de psychothérapie, et plus particulièrement, à mon sens, d’hypnothérapie. Cependant, la ou le praticien doit être bien formé voire rodé à ces questions.
A cela peut venir se rajouter des compléments (éprouvés en ce sens), comme par exe ple:
- La méditation dite de pleine conscience (« mindfulness »),
- La sophrologie,
- L’exercice physique (sport-loisir) régulier (en plaine nature: un must!)
- Le Hatha Yoga (ou yoga dit de la posture)
- Une alimentation saine et équilibrée,
- Le contact avec la nature, les animaux, les arbres?
- La pratique d’un instrument de musique, et du chant,
- Les activités relaxantes comme l’écoute des grands répertoires de la musique classique, les activités créatives, et artistiques comme la peinture ou la photo, la lecture (de romans et non pas de livres dits de développement personnel), le jardinage, etc.
A cela, on peut rajouter le rire, ne serait-ce qu’à travers le yoga du rire, excellent pour la santé, et à tous points de vue!
L’humour est un remède souverain, et le rire une excellente thérapie.
A noter que le soutien affectif est également très important, sinon essentiel, même si l’entourage doit aussi pouvoir se préserver quelque peu.
Un autre aspect qui est essentiel, c’est le sommeil : C’est simple, on se reconstitue dans le sommeil ! Et si l’on n’a pas suffisamment dormi de nuit, ou bien dormi, on peut se récupérer par des courtes siestes (maximum 20 à 30 minutes).
- Mélancolique: Il y a une grave différence entre le fait d’être mélancolique, un état d’humeur triste sur fond de rêverie, et la mélancolie au sens clinique. Cette dernière est utilisée en psychiatrie pour décrire un état de profonde tristesse, de désespoir et de mélancolie qui peut être associé à des troubles dépressifs majeurs. C’est une forme de dépression caractérisée par des symptômes graves et persistants tels que la perte d’intérêt pour les activités habituelles, des sentiments de désespoir et de culpabilité, des perturbations du sommeil et de l’appétit, ainsi que des pensées de mort ou de suicide.